VEGA

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mercredi 17 août 2016

De Cayo Guillermo à Puerto de Vita

Nous sommes donc partis lundi 8 août à 14h de Cayo Guillermo. Comme annoncé, c’est pétole, nous avançons à 6/7 noeuds au moteur uniquement. 


En fin de journée, de nombreux orages se forment un peu partout autour de nous, Alex arrivera à les éviter. Mais vers 0h00 je le réveille pendant mon quart, il y a un orage menaçant en face… A son réveil Alex est en petite forme et on ne se sent pas d’affronter les orages toute la nuit. Ca tombe bien, on est tout prêt de Cayo Confites, un mouillage indiqué sur le blog « la petite virée d’Alégria ». On s’arrête après 65 miles et on a bien fait, un bel orage éclatera un peu plus tard et franchement on est mieux au mouillage. Les orages en mer, c’est vraiment ce que nous redoutons le plus… Le lendemain, comme indiqué à la Guarda Frontera - qui nous a contacté à notre arrivée au mouillage à 1h - nous repartons de bonne heure. Le levé du soleil sur l’îlot est splendide. 



Mardi 9 août, après 72 miles nautics, un peu plus sportifs - le vent et la houle se sont bien levés sur les 3 dernières heures de nav - nous mouillons de nuit, à l’entrée de Puerto Manati. La nuit sera assez calme malgré un bon coup de vent ! 


Mercredi 10 août, nous pensions dormir un peu, mais la Guarda Frontera en décidera autrement et nous contactera par VHF à 7h en nous demandant de ne pas quitter le mouillage tant qu’ils ne sont pas venus à bord… Quasi une heure plus tard, nous voyons débarquer au loin un mini bateau avec un mini moteur. Après une mini inspection d’un garde (qui avait du oublier de se laver les dents ce matin…) nous pouvons repartir. 



Nous avons une courte navigation à faire jusqu’à Puerto Padre, nous y arriverons dans l’après-midi. L’entrée dans le chenal est bien sympa, les bords de plage sont bondés et des airs de musique pop résonnent ci et là… On se serait bien arrêté ici ! 



Mais cela est impossible et nous sommes vite contactés par la Guarda qui nous demande de venir les voir à leur ponton avant de nous indiquer un mouillage un peu plus loin, bien plus industriel. Nous verrons ainsi avec eux pour prévoir notre départ tôt le lendemain, à 4h. Après 3 jours en mer, Alex a envie d’aller marcher, mais comme vous le savez, nous ne pouvons descendre à terre tous les 2. Il partira donc seul en annexe pour rejoindre la terre et se dégourdir les jambes. Même pas 5 minutes plus tard, je suis contactée par VHF par la Guarda me demandant de bien vouloir dire à mon compagnon de regagner le bateau, car s’il souhaite aller à terre, il doit le faire en passant par la Guarda… Malheureusement, je leur explique que je n’ai aucun moyen de le contacter ! Ils dépêcheront un garde à sa recherche dans le village et je verrais Alex tout penaud et quelque peu agacé, rentrer au voilier… 


A défaut de pouvoir marcher, Alex se défoule comme il peut...
Réveil 4h, on se prépare à partir. Comme on nous l’a demandé on appelle à la VHF avant de quitter le mouillage pour rejoindre le dock de la Guarda et récupérer nos papiers. On nous répondra gentiment qu’on ne peut pas quitter Puerto Padre avant 6h… Comment leur expliquer que là ça commence sérieusement à nous gonfler ?!? Du coup, on se recouche… A 6h, nous pouvons enfin récupérer notre despacho et nous diriger vers Puerto de Vita, notre dernière étape cubaine. 

Attaque de yin-yin

Levé de soleil derrière un grain...
Après 40 miles nous entrons dans le chenal de cette petite marina. Comme depuis notre arrivée sur Cuba, nous sommes le seul voilier à naviguer. Il y a bien un ou 2 autres voiliers, très beaux d’ailleurs, mais ils sont en hivernage à flot. Une fois amarrés, nous voyons débarquer la garda et tenez-vous bien, ses compagnons, nos amis les chiens, 3 batards cockers, tout à fait mignons, mais baveux, qui, normal, sentaient le chien mouillé et qui n’avaient pas l’air très motivés pour venir inspecter le bateau. Certains qu’ils auraient préféré une ballade ;-) Bref, après papiers, inspections et nettoyage à grandes eaux, nous pouvons quitter Vega et aller marcher, marcher, marcher…

Cette longue nav nous a permis de bien nous poser sur la suite de notre voyage. A la base, nous étions venus à Cuba pour nous abriter jusqu’à la fin de la période cyclonique, mais si nous ne voulons pas finir par en prendre un pour taper sur l’autre (alors même qu’ils n’y sont pas pour grand chose), il nous faut partir ! Nous regrettons de ne pas avoir lu de conseils plus avisés sur les multiples contraintes de navigation à Cuba, nous ne serions jamais venus jusque là. Nous avons fait plus de 450 miles, pas très agréables, sur ce territoire, sans pouvoir profiter, c’est tout simplement ridicule. Nous le disons clairement, voileux, ne venez pas ici ! Il y a plein d’autres endroits sur terre où vous pourrez profiter de la voile et de toute la liberté que celle-ci vous offre !

Bref, nous nous sommes donc décidés, nous sommes jeudi, lundi nous repartons pour les Bahamas. Nous remontrons vers le nord, jusqu’aux Abacos pour nous mettre à l’abri jusqu’à mi-octobre. Il va nous falloir naviguer pas mal les premiers temps pour nous rapprocher de Nassau et ne pas être à plus de 24h d’un abri au cas où… L’autre solution aurait été de repartir direct vers les Iles Vierges Britanniques, en longeant Haïti, la République Dominicaine et Puerto Rico, vent et houle de face sur plus de 800 miles et franchement on ne se sentait pas de le faire maintenant.

En attendant le départ pour les Bahamas, nous allons partir sur Holguin, à 40 km de là. Cette petite ville nous réconciliera-t-elle avec Cuba ? Suite au prochain article…

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