Quelques mots sur notre première « longue » traversée que tous les 2, avec notamment une navigation de nuit ! Nous nous sommes donc largement préparés pour être plus tranquilles pendant la nav. Nous avons pris pas mal de renseignements sur cette route, peu empruntée et d’ailleurs présente sur aucune carte, et sur Cuba. Blog d’autres voyageurs, pages facebook, sites internet, …
A Cuba, il va nous falloir redevenir plus attentifs à la sécurité et notamment à tout ce qui peut être volé. De même, apparemment la navigation et les mouillages ne sont pas simples. On ne pourra s’arrêter où l’on veut et la « guarda » veille ! Bref, on verra une fois sur place, mais ce qui est certain c’est que nous pourrons descendre du bateau temps que nous n’aurons pas fait les formalités d’entrée sur le territoire. Cuba est en train de changer, mais il y a encore beaucoup de choses qui sont interdites à la population. Nous ferons peut-être un article plus tard sur l’histoire de Cuba, mais un simple petit exemple, jusqu’en 2008, les cubains n’avaient pas accès aux hôtels !
Ainsi, une fois posés à Grassy Creek Cay, nous sommes allés cherchés des conchs et Alex nous a préparé une délicieuse salade pour notre dernière soirée au Bahamas et un carry pour le repas de la nav. Pendant ce temps là, j’ai fait des crèmes dessert au chocolat et un gâteau à la banane. Au moins, si la nav est galère, on pourra se réconforter avec du « bon manger », ce qui est très important, les marins ne me contrediront pas ;-)
Lors de cette dernière exploration des fonds sous-marins bahaméens, nous avons encore halluciné. l’eau est d’une clarté exceptionnelle et en l’espace de 30 minutes, nous aurons eu la visite de requins gris, de nourices, de raies, des baras, du mérou et toujours pléthore de poissons tropicaux !
La météo annoncée est plutôt bonne, du vent d’est, du beau temps et pas de cyclone à l’horizon. Nous avons prévu 20 h de nav, mais nous devrions mettre un peu moins. Ce qui est important pour cette traversée, c’est :
- de traverser de jour et à marée haute toute la première zone de hauts fonds (3 m max) s’étendant sur plus de 45 milles avec des patates de corail un peu partout, qui peuvent parfois remonter assez haut.
- arrivée de jour sur Cayo Guillermo, car nous ne connaissons pas les fonds, ni la précision de la carte.
Nous voilà donc calé, on met les voiles à 14h20 le 14 juillet. Bonne fête les frenchies !
Effectivement, nous avons bien fait de partir sur la montante et de jour, nous nous sommes faits 2 ou 3 frayeurs avec les nombreuses patates de corail, nous sortirons de cette zone « piégée » à la tombée de la nuit, après s’être détourné une première fois pour éviter un orage. On a navigué sous voile, sans moteur jusqu’en fin de soirée. Il y a plus de 15 noeuds de vent établis et on avance bien, 6 / 7 noeuds. Pour la nuit, comme je suis encore stressée, on mettra le moteur (1500 tours) et la grand voile (2 ris) pour nous stabiliser. On avance bien aussi, du 6 noeuds de moyenne. Plusieurs fois dans la nuit on a du composer avec les grains et les orages. On voyait des éclairs un peu partout autour de nous. Alex a géré, on a réussi à tous les éviter, en les doublant ou en les laissant passer ou alors ils se sont dissipés. Pour cette première nav de nuit (et certainement pour les prochaines…), je ne voulais pas rester seule dans le cockpit. On s’est donc aménagé un espace dodo dans le cockpit, comme ça Alex était toujours avec moi si besoin. La chieuse, hein ? Non, la flippée ! Au final, je l’aurais embêté 2 ou 3 fois pendant son sommeil, pour un orage, pour l’autopilot qui s’est arrêté (ma plus grande hantise sous voile avec de la houle, car il faut prendre la barre) et le premier cargo que nous croisons. Nous avons eu un magnifique couché de soleil, de même pour le couché de lune (à 3h, étrange, hein ?!?) et le levé du soleil. Le ciel étoilé était aussi de toute beauté, on y apercevra même la voie lactée…
Bref, j’étais bien contente de voir le jour se lever vers 6h à l’approche des côtes cubaines, dont nous voyions déjà les lumières à plus de 20 milles des côtes. Nous sommes arrivés sur Cayo Guillermo sur les coups de 7h, nous avons donc mis 17 heures pour traverser, c’est parfait. Très vite, on se rend compte de l’inexactitude des cartes marines à Cuba. Au final, nous ne nous rendrons pas à la marina de Cayo Guillermo, l’accès est trop risqué pour Vega, peu de fond et beaucoup de courant. On se posera donc à l’ouest, comme nous l’avait recommandé le créateur de la page Facebook « Sailing and cruising Cuba ». Ca y est, on l’a fait !
Bienvenido a Cuba !
Bon, nous n’avons pas fini de naviguer pour nous poser un peu, il nous faut trouver une marina pour faire l’entrée sur le territoire, sinon, nous sommes condamnés à rester sur le bateau, ce qui va être tendu, car il va nous falloir de l’eau assez vite… Et puis, on a sacrément envie d’un MOJITO ! Et enfin, nous avons Aurel a récupérer à Varadero mercredi 20 juillet. Donc, après un petit dej, une sieste et un bon repas, Alex propose de repartir afin d’avancer un peu sur les 150 milles qui nous séparent de Varadero. On fera un peu plus de 4 heures de nav jusqu’à Cayo Santa Maria. On y passera la nuit avant de repartir tôt le lendemain matin pour une journée de nav.
Ah oui, j’oublias, comme vous pouvez le constater, il n’y a pas de photo de notre arrivée sur Cuba, c’est tout simplement que ce n’est pas très joli dans ce coin. Il s’agit de côtes entières bordés d’hôtels tous plus moches les uns que les autres, de grands blocs à la limite de la cité HLM dans le 92 et des dizaines de grues, signes de la reprise des activités à Cuba et donc d’une certaine ouverture. Bref, on attendra un peu pour vous faire rêver…
Samedi 16 juillet. Nous avons tellement hâte d’arriver à Varadero et de se poser enfin, qu’Alex propose d’enchaîner un max de milles dans la journée. Nous aurons donc fait plus de 87 milles, 14 heures de nav pour mouiller à Cayo Bahia de Cadiz, à moins de 40 miles de Varadero. Demain, plus que 7 heures de nav et nous serons arrivés à bon port ! Contrairement à hier où samedi avons pu voiler toute la journée, aujourd’hui c’est pétole, 2/4 noeuds de vent. Ce sera donc au moteur, tranquille, jusqu’à la Marina Gaviota à Varadero. Pendant la nav Alex s’est décidé à prendre quelques cours d’espagnol… Ca s’annonce pas mal !
Varadero n’a rien de charmant et ce n’est nullement pour la beauté du lieu que nous sommes s’y pressés d’y arriver, mais plutôt pour avoir accès à pas mal de choses. Nous sommes sur le bateau depuis mercredi et les derniers ravitaillements sur Andros ne nous avaient pas permis de remplir les réserves et surtout de prévoir de délicieux repas. Nous rêvons donc d’un bon restau avec de la viande ! Notre dernière machine remonte aux Berry et malgré quelques lessives à la main, nous avons un stock de linge à laver complètement dingue. Nous n’avons plus de bière depuis plusieurs jours, là c’est le drame ;-) Bref, vous le comprendrez il est nécéssaire, voire vitale d’arriver vite !
Varadero est donc une longue avancée dans l’océan atlantique, sur plus de 20 km, la plus grande station balnéaire des Caraïbes accueillent plus de 50 hôtels, des magasins et de nombreuses activités nautiques. C’est le paradis des séjours « all inclusive » dont les canadiens (notamment) raffolent. Cela ne représente certainement pas l’âme de Cuba !
Quelques photos de la marina où nous sommes bien arrivés dimanche après-midi et d’une des premières chose que nous sommes allés faire : manger, pour ça c’est top ! Sinon, c’est un peu Disneyland ici, on hallucine, on se marre ou alors on se désole, bref, vivement le vrai Cuba !
eh bien, on ne connaissait pas un tel appétit à Mel!!!!! c'est vrai que ça à l'air bien bon; Bisous à vous 2
RépondreSupprimer